Il existe des acteurs que l’on retrouve souvent quel que soit le lieu où l’on est en France. S’il n’y a rien localement, on peut contacter les acteurs les plus proches. Il serait possible de les référencer sur la carte de ce site avec des logos de couleurs différentes.
Les gisements
Les collectivités ou communautés de communes
Les DEEE des particuliers peuvent être déposés dans les déchetteries ou dans les écopoints.
Il ne s’agit pas forcément des gisements les plus intéressants, car hétéroclites et pas toujours en bon état. Selon les besoins, cela peut toujours être utile.
L’accès aux déchetteries se fait par un accord avec les collectivités ou communautés de communes, ce qui peut prendre du temps...
Les éco-organismes
Récupère les gisements de professionnels et de particuliers. Il s’agit donc de parcs informatiques de 3 à 5 ans, souvent homogènes au sein d’une même entreprise.
En 2015, Eco-systèmes a collecté et recyclé 460 000 tonnes de DEEE, soit 43 ;8% de taux de collecte. [1].
Ils sont donc clairement le partenariat à faire.
Personnellement, je trouve les ordinateurs d’entreprises souvent plus faciles à réparer si besoin est. Le fait d’avoir une maintenance en entreprise liée par contrat aux ordinateurs ferait-il qu’elle ait été simplifiée ?
La première récupération
On privilégie les reconditionneurs, car ils ont l’impact environnemental le plus faible et réutilise l’objet pour son usage premier.
Les reconditionneurs
Selon le public visé, il y a des besoins clairement différents. Par exemple une école primaire aura besoin de moins de « puissance » qu’un usage avancé multimédia.
Pour cette raison, il existe plusieurs systèmes Linux dédiés à des usages spécifiques (Éducation, multimédia, bureautique...) Si des systèmes n’ont besoin que de 256Mo de mémoire vive, d’autres peuvent être beaucoup plus gourmands.
Il est important d’adapter l’ordinateur à son usage pour avoir un confort et une performance, afin que l’usager soit satisfait.
Ainsi, des reconditionneurs peuvent en fournir d’autres qui ont des besoins moindres.
La deuxième récupération
Toujours des reconditionneurs, mais avec des besoins moindres.
Fournir des écoles primaires, mise à disposition pour aller sur internet dans des lieux dédiés à la population...
Le système d’exploitation installé doit alors être choisi pour sa légèreté et son usage dédié.
La troisième récupération
Pour des appareils considérés obsolètes par les reconditionneurs, il est possible de les détourner de leurs usages.
Fablabs
La notion de fablab désigne un lieu ouvert à tous où il est mis à disposition du public toutes sortes d’outils pour la conception et la réalisation d’objets, notamment des machines-outils pilotées par ordinateur. [2]
Ils utilisent souvent de la récupération et peuvent avoir besoin d’appareils spécifiques, les détourner de leurs usages ou encore les utiliser en serveurs...
Bricoleurs locaux
Les bricoleurs peuvent avoir des besoins très spécifiques. Par exemple, des modélistes utilisent des veilles alimentations pour alimenter des avions, voitures,... miniatures.
De nombreux bricolages se trouvent sur https://www.instructables.com, un site de DIY (Do it yourself ou Fais le toi-même en français).
Il y a un peu de tout, à partir d’un ordinateur :
Une turbine de Tesla, un filtre à air... | https://www.instructables.com/Computer-Recycling-and-Repurposing/ |
Une horloge design | https://www.instructables.com/Wall-CLOCK-from-Old-Hard-Drives/ |
Des aimants superpuissants | https://www.instructables.com/The-best-refridgerator-magnet-money-can-t-buy/ |
Une ruche avec le boîtier | https://www.instructables.com/Computer-case-beehive/ |
Des pièces comme les graveurs de DVD ont de multiples applications et une « série youtube » [3] montre divers usages, type robotique :
https://www.youtube.com/results?search_query=Things+you+can+make+from+an+old+DVD+drive&ucbcb=1
Hacklabs
Dans la lignée des Fablabs ; les Hacklabs ou Hackerspaces sont des laboratoires communautaires ouverts où des gens (les hackers) peuvent partager ressources et savoir.
La quatrième récupération
Il s’agit d’utiliser les DEEE en tant qu’objet sans forcément la fonction électrique / électronique.
Valorisation artistique
Attention à :
- la toxicologie !
- Informer les personnes qu’il s’agit de DEEE et qu’il faudra les traiter comme tels en fin de vie
- avoir des pièces séparables pour le traitement et non pas un amalgame soudé
Utilisation pédagogique
Pas de risque de casser quelque chose qui n’est plus fonctionnel !
L’ouvrir et l’examiner permet d’apprendre le fonctionnement d’un objet et avec un peu de chance, on peut même le réparer.
Le temps passé sur la réparation n’est parfois pas rentable économiquement, le coupler avec un usage pédagogique rentabilise cette action.
La cinquième récupération
Il s’agit de valorisation matière.
Recycleurs
Des entreprises comme Valcard recycling (www.valcard-recycling.com) rachète au poids des disques durs, cartes mères, mémoire... non fonctionnels.
Ventes
Bien que nous ne l’ayons pas mentionné, tout au long des étapes précédentes, des pièces fonctionnelles mais en surplus ou dont on a pas l’utilité peuvent être revendues.
Les DEEE ultimes
Éco-organismes
Retour à Éco-organismes, on pourrait appeler ce retour de DEEE : les DEEE ultimes.
Remarques
En dehors de l’aspect environnemental, cela engendre des emplois locaux en évitant les horreurs [4] générées par les circuits de productions classiques.
Une autre récupération ?
Et les envoyer aux PED (Pays en Développement) ?
Si cela peut paraître à priori une bonne idée pour des écoles, projets associatifs... Cependant, la gestion des DEEE est souvent inexistante et l’impact environnemental catastrophique.
Il y a un cas qui serait potentiellement possible. L’échange d’une tonne d’ordinateurs fonctionnels contre une tonne de DEEE.
Afin de rendre cela rentable, les DEEE pourrait provenir de « pseudo-déchetterie à ciel ouvert » existantes en Afrique par exemple. Ils seraient trié dans des conditions de travail humaines et la séparation des pièces effectuées. Après avoir été testées les pièces fonctionnelles peuvent être revendues ou utilisées sur place pour faire des ordinateurs et les pièces obsolètes, en surplus ou hors service peuvent être renvoyées triées par conteneur en Europe pour être revendues à des recycleurs.
On peut aisément mettre 20 tonnes dans un conteneur (soit environ 40 000 euros à la revente). Le rapport temps / gain n’est pas vraiment rentable en France, car le démantèlement est très chronophage.
Par contre, au Mali par exemple, le salaire moyen est d’environ 100€. Ainsi, des conditions de travail humaines seraient possibles, des bénéfices pourraient permettre le développement local en réduisant l’impact environnemental et en valorisant les matières premières qui auraient été perdues.
Pour les ordinateurs donnés en échange, dans le cas des pays chauds, il faudrait les adapter avec plus de ventilateurs pour contrer les effets de la chaleur, un « ennemi naturel » des ordinateurs.