Au niveau mondial
Sans pour autant lister toutes les réflexions mondiales, on peut dire que la conférence des Nations Unies sur l’environnement et le développement, plus connue sous le nom de sommet de la Terre de Rio de Janeiro entame une réflexion sur le développement durable.
Les êtres humains sont au centre des préoccupations relatives au développement durable. Ils ont droit à une vie saine et productive en harmonie avec la nature.
(principe 1)
Pour parvenir à un développement durable, la protection de l’environnement doit faire partie intégrante du processus de développement et ne peut être considérée isolément
(principe 4)
Cette réflexion s’affinera et sera acté à travers d’autres protocoles, tel que celui de Kyoto et bien d’autres.
Au niveau européen
Une directive européenne insiste sur le fait que le traitement des DEEE doit avoir l’impact environnemental le plus faible [1].
Le Conseil insiste sur la nécessité d’encourager la valorisation des déchets en vue de réduire la quantité de déchets à éliminer et d’économiser les ressources naturelles, notamment grâce à la réutilisation, au recyclage, au compostage et à la valorisation énergétique des déchets et reconnaît que le choix de la solution à adopter dans chaque cas particulier devrait s’opérer en tenant compte des effets environnementaux et économiques, mais que, en attendant la réalisation de progrès scientifiques et techniques et la mise au point d’analyses du cycle de vie, Il y a lieu en général de considérer la réutilisation et la valorisation des matériaux comme préférables lorsqu’elles représentent les meilleures solutions sur le plan de l’environnement.
Par la suite, il est établit dans une autre directive, que cet impact est moindre dans le cas du réemploi et qu’il faut donner la priorité à la préparation en vue du réemploi des DEEE. [2]
Il y a lieu de donner la priorité, le cas échéant, à la préparation en vue du réemploi des DEEE et de leurs composants, sous-ensembles et produits consommables. [3]
Au niveau national
La France a mis en place des décrets, afin d’appliquer les directives européennes [4].
S’agissant du traitement des DEEE ménagers et professionnels, les producteurs d’équipements ménagers et professionnels sont tenus de respecter la hiérarchie des modes de traitement (préférence donnée au réemploi des équipements et à la réutilisation des pièces, puis au recyclage, et enfin à la valorisation).
Les taux de traitement attendus sont importants [5]. Ce qui montre l’urgence et l’impact que les DEEE ont.
75 % (…) et à partir du 1er janvier 2016 et jusqu’au 31 décembre 2018 : 80 %. [6]
Localement
Localement, des métropoles, communautés de communes et des villes intègrent cette réflexion dans leur gestion de déchets avec diverses approches : Agenda 21, plan de réduction des déchets ou encore dans le COP 21.
À Nantes Métropole, une réflexion sur l’économie circulaire vient enrichir ces approches à travers une volonté d’intégration des acteurs locaux.
En résumé
À tous les niveaux, l’importance du traitement des DEEE est reconnue. De plus la priorité est donné à la réutilisation, le reconditionnement étant une forme de la réutilisation. La législation est en accord avec une réflexion logique d’un point de vue environnemental et financier.
La facilitation au gisement devrait donc être faîte et prioritaire à la récupération par Eco-systèmes [7], dont le but est de réduire l’empreinte écologique des DEEE [8].
La réalité du terrain
Sur Nantes Métropole, retour d’expérience de Nâga
Impossible d’avoir un contact avec Eco-systèmes... Ne serait-ce que pour discuter d’une logique de mise en application des textes législatifs. Les relances mails ou téléphoniques effectuées les deux dernières années n’y changent rien...
Si l’absence de réponse était volontaire, cela impliquerait le fait d’avoir une pratique illégale et contraire à leurs principes énoncés sur leur site, ceci bloque le développement de structures innovantes locales de l’économie sociale et solidaire. Il doit s’agir d’une erreur et nous espérons pouvoir en discuter avec les nombreux acteurs locaux présents.
En effet, toute l’action d’Eco-systèmes repose depuis 2006 sur un engagement profond en faveur d’un modèle d’intérêt général. Tout l’enjeu a été de constituer un noyau d’acteurs motivés et conscients de cet enjeu, suffisamment nombreux pour pouvoir financer collectivement les actions ambitieuses qui en découlent. [9]
Un ordinateur reconditionné a un impact environnemental de 19 kg.équ.C [10] contre 359 kg.équ.C pour un ordinateur neuf [11] Soit un impact réduit de presque 95%.
N’hésitez pas à nous faire parvenir par le forum en bas de cet article ce qu’il en est pour vous localement !
Comment résoudre les entraves ?
Une simple directive de l’état à Eco-systèmes suffirait à aider la récupération par les reconditionneurs.
Ceci pose donc deux questions :
- Qui serait considéré comme reconditionneurs officiels ?
Ordi2.0 devenu Ordi3.0 [12] à priori via son programme qui semble aller dans ce sens.
- Techniquement, comment faire, vu que les ordinateurs récupérés par Eco-systèmes sont dans des bennes et « stockés » ainsi sont abîmés ?
Il faudrait une plate-forme de dépôts pour trier en amont de la récupération par Eco-systèmes. Le « rebut » étant pris par Eco-systèmes gratuitement, comme ils le font actuellement pour les reconditionneurs.